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Victime de violence en Colombie, elle devient une femme d'affaires à succès au Québec
La vie de Patricia Galeano, une immigrante colombienne, a changé du tout au tout lorsque la violence l’a forcée à fuir son pays d’origine, laissant tout ce qu’elle avait construit jusqu’alors pour repartir à zéro au Québec.
Silvana Suarez – Initiative de journalisme local
Patricia est arrivée au Canada il y a 7 ans avec 20 dollars en poche. « Je ne parlais pas la langue [française] et je devais exercer des métiers que je n’avais jamais faits de ma vie », a-t-elle confié, précisant que ça a été le plus grand défi qu'elle a eu à surmonter dans sa vie.
Cette femme d'affaires colombienne a dû débuter au bas de l'échelle sociale au Québec et faire preuve d'humilité.
«Je voyais en Colombie, avec beaucoup d’admiration et de respect, une femme qui faisait tous les jours le ménage et ramassait le recyclage de l’immeuble où je vivais, sans imaginer à ce moment-là que je ferais un jour la même chose qu’elle pour vivre».
Cette femme qui est arrivée avec ses deux enfants assure que son plus grand défi a été d’apprendre à parler une autre langue. Elle s’est sentie « frustrée et en colère » à accepter la situation, considérant qu'en Colombie elle était enseignante, qu'elle avait fait des études de psychologie et qu’elle était également un leader social.
«J’ai travaillé avec le gouvernement et avec des enfants défavorisés. J’ai fait du leadership social et c'est pour cette raison que je suis ici parce que [en Colombie] les groupes illégaux n’aiment pas ce travail social » a dit Patricia. Il importe de savoir que les groupes criminels exploitent les enfants en Colombie et quiconque leur vient en aide devient une cible pour eux. Elle a été victime d'intimidation et de menaces de la part de ces groupes mafieux.
Résurgence et succès
Aujourd’hui cependant, Patricia et sa famille possèdent trois entreprises au Québec. Elle est devenue entrepreneure avec son partenaire actuel, Aníbal. Ils ont créé une entreprise de ménage après construction.
« Nous avons commencé à avoir besoin d’autres personnes pour travailler et c’est dans ce moment-là que nous avons décidé de créer une entreprise pour l’emploi, en voyant le besoin des gens de travailler »
C’est ainsi que de sa première entreprise, en est née une seconde, appelée Gestión Lopal.
La troisième entreprise qu'elle a cofondée, Café Manizales, fabrique et vend des empanadas dans tous les magasins latins du Québec et aussi dans les supermarchés traditionnels de la région.
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