L’enjeu des identités de genre prend de l’ampleur dans le monde occidental et l’Abitibi-Témiscamingue n’y échappe pas. Mais dans cette région, il est encore difficile de comprendre qu'il peut exister une autre façon de s'identifier à quelque chose qui n’a aucune étiquette ou identité biologique.

Guylaine Beauchemin - Initiative de journalisme local

La méconnaissance des enjeux associés au genre peut créer des malentendus et de la confusion pour la population. Il est facile de généraliser devant un phénomène qui nous est inconnu, soit vis-à-vis ceux qui se présentent avec ou sans identité masculine et féminine.

« S'identifier comme trans [...] n'est pas un indice d'une mauvaise santé mentale, la discrimination qui vient par rapport à ça est très forte par contre. Ce qui fait que tu vas voir des gens qui sont trans, les statistiques sont plus hautes par rapport à ça. C'est une cause à effet, mais ce n’est pas la raison. », explique Claudine Plante, qui travaille avec les jeunes dans la région de l'Abitibi-Témiscamingue.

Un troisième genre
Il est faux de croire que ces identités sont nouvelles. Les identités de genre ont toujours existé. C’est quelque chose qui était tabou au même titre que l’homosexualité. Cependant, les jeunes veulent s’exprimer et ils ne craignent pas d’affirmer comment ils se sentent et qui ils sont.

Les premières nations reconnaissent un troisième genre qui a toujours existé comme étant le « Two Spirit », ce qui signifie qu’une personne porte les deux genres.

« Une personne qui était de troisième genre […] était souvent considérée comme quelqu’un qui avait des connaissances que d’autres n’avaient pas, comme chamane. », avance Claudine Plante.

Inclusion
Il est facile de s’y perdre avec toutes les explications, cependant le respect de l’autre est l’une des meilleures façons d’aborder la situation.
Les infrastructures des entreprises, des services publics et des organismes ont déjà emboîté le pas pour mieux inclure tous les genres dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue.