Les municipalités du Centre-du-Québec ont mis en place un réseau de transport en commun pour desservir les plus petites communautés et leur permettre d’atteindre les grands centres.

« En fait, l’idée était de s’organiser pour améliorer le transport en commun […] dans Nicolet-Yamaska, pis ça commence par des réseaux de transport par autobus pour la population en générale », a expliqué le maire de Baie-du-Febvre et président du Conseil régional en environnement du Centre-du-Québec, Claude Lefebvre.

Le système a été mis en place au mois de janvier dernier dans le but d’optimiser la mobilité durable sur le territoire de la MRC de Nicolet-Yamaska. Et pour l’instant l’initiative connaît un certain succès. « On peut dire que ça va bien », a dit M. Lefebvre en marge du Forum interrégional sur la mobilité durable, qui a eu lieu à Victoriaville le mois dernier.

Il a aussi mentionné que la suite de ce projet de transport collectif sera de mettre en place un service de navette en collaboration avec les entreprises de la région pour déplacer les employés, dans le cadre de leur déplacement au travail le matin et le soir.

Une guerre à l’auto solo

La seconde conférencière de la journée, Catherine Morency, titulaire de la Chaire Mobilité de Polytechnique Montréal et autorité reconnue dans le domaine, n’a pas la langue de bois : « Quand ça fait depuis les années 70 qu’on a cette conscience environnementale qui se développe, en 2023, moi, ça ne me dérange pas de le dire: c’est une guerre à l’auto solo! Chacun n’a pas besoin de posséder son véhicule privé pour qu’on se déplace. On sait très bien que le système ne fonctionne pas, mais on continue quand même à l’encourager. »

Avis de Catherine Morency à toutes les instances, institutions, organismes responsables de planifier la mobilité des personnes:« S’il n’y a pas de taxi dans votre pool de services, vous ne pourrez pas faire de mobilité intégrée. Parce que le taxi a une niche particulière qui n’est pas répondue par les autres modes de transport. Communauto, le service basé « station » — à ne pas confondre avec les véhicules en libre-service — est le seul concurrent direct à la motorisation. Si vous n’avez pas ça, hé bien je suis désolée. Ça va être extrêmement difficile de convaincre les gens de se départir d’un véhicule s’il n’y a pas la capacité de faire de la location court terme. Il y a des modes qui sont clés pour générer des changements structuraux. »

Le Forum interrégional sur la mobilité durable a rassemblé les cinq conseils régionaux de l’environnement de la Mauricie, de la Montérégie, du Centre-du-Québec (CRECQ), de Chaudière-Appalaches et de l’Estrie.